Vérités sur la guerre 1943-45

Vérités sur la guerre 1943-45

Après le grand succès de ses précédents ouvrages, Charles Rickard va encore plus loin. Son « témoignage-confession » porte sur une époque où des Français faisaient la guerre à des Français. Bayeux, en Normandie, début août 1944. Quand l’auteur arrive, ayant franchi les lignes ennemies, il est entendu par les services secrets gaullistes (B.C.R.A.). Sous-préfet résistant, il a été placé au cœur des régions où les combats font rage : la Savoie des Maquis, la Normandie du Débarquement... Il parle au B.C.R.A. Il parle de l’Occupation de la Savoie par les Italiens, de leurs maraudes, mais aussi de la protection qu’ils accordèrent aux Juifs — et du combat mortel entre ex-Alliés qu’il s’ingénia à provoquer. Il parle de l’Occupation de la Savoie par les Allemands, des trains qui sautent, des usines qui explosent, des officiers qu’on abat — et des otages à fusiller, qu’on lui demande de désigner et qu’il sauvera. Il parle des Juifs, dont un Français à la solde de l’ennemi lui avoue préparer la rafle — et qu’il supplie de fuir. Il parle des chefs de la Résistance, angoissés, déterminés ; des chefs de la Milice, à qui l’affaire de Katyn a donné bonne conscience ; enfin, du chef de la Gestapo chambérienne, qui lui concède dix vies humaines au cours d’un mémorable affrontement nocturne. Il parle de la Normandie, où il est muté à temps pour la préparer aux épreuves qui l’attendent et du Débarquement, dont les messages de Londres lui annoncent la date (et, dans la nuit du 6, l’horizon devint pourpre !). Il parle de Paris à la veille de la débâcle allemande, quand les collaborateurs s’accrochaient à leurs illusions. Puis de l’extravagante équipée qui le mène à Bayeux, d’où il part pour la reconquête de « sa » Normandie. Et voici les moments de bonheur et de gloire et, très vite, les excès, les exécutions, les cheveux coupés des filles, les blessures morales d’une épuration maladroite et ratée, et l’immense déception de beaucoup de Maquisards, pour qui la Libération n’est pas ce qu’ils croyaient. En Savoie, une jeune femme revint, qui avait perdu à Auschwitz tous les siens. Simone Floersheim-Franck a bien voulu écrire pour l’auteur, en remerciement des efforts qu’il fit jadis pour la sauver, un témoignage exceptionnel sur la formidable machine à tuer les Juifs que fut Auschwitz. Et tuer d’abord les enfants (son petit cousin André, âgé de cinq ans !). En 1944, la capture des enfants est devenue obsessionnelle pour les Nazis, parce qu’ils sont les futurs géniteurs du peuple d’Israël et doivent donc mourir ! Près de cent documents illustrent ce livre, où tout est dit sans ménagement pour personne, à commencer par l’auteur lui-même. Vous serez tenté de lire d’une traite, vous ne pourrez oublier.

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