« Pourquoi avoir choisi le musée Guimet, dédié aux arts asiatiques ? Et non pas Cernuschi, près du parc Monceau, ou les collections du Quai Branly, face à la Seine? Sans doute parce que j’avais toujours aimé son architecture néoclassique, sorte de palais néo-pompéien avec sa rotonde et ses frontons palladiens. Un je-ne-sais-quoi de victorien aussi… En tout cas de romanesque. Fertile en histoires et en secrets. Autrefois, mon grand-père y venait le week-end, cherchant à diluer sa mélancolie entre les bouddhas en grès, les dragons ailés et les panoplies des samouraïs. Guimet lui était un havre, une cachette. La fréquentation des Ailleurs et des Autrefois peut être un baume. Une revanche sur le sort…
Pour moi aussi, l’établissement restait une adresse à part. À l’intérieur de cette arche, les trésors de Chine, d’Indochine, d’Inde du Sud, du Tibet, du Japon ou d’Afghanistan attendaient le visiteur. À mes yeux, ils étaient non pas un rêve mais le rêve lui-même, concrétisé. L’Asie, synonyme du merveilleux ! Ou plutôt sa fiction : mélange de vrai, de fantasmé et d’attente. Autant dire d’Imaginaire. Cette fois, j’y resterai enfermé comme dans une chambre prise par la pénombre. Afin d’en écouter les légendes, d’en croiser chaque revenant… »
Pour moi aussi, l’établissement restait une adresse à part. À l’intérieur de cette arche, les trésors de Chine, d’Indochine, d’Inde du Sud, du Tibet, du Japon ou d’Afghanistan attendaient le visiteur. À mes yeux, ils étaient non pas un rêve mais le rêve lui-même, concrétisé. L’Asie, synonyme du merveilleux ! Ou plutôt sa fiction : mélange de vrai, de fantasmé et d’attente. Autant dire d’Imaginaire. Cette fois, j’y resterai enfermé comme dans une chambre prise par la pénombre. Afin d’en écouter les légendes, d’en croiser chaque revenant… »
J.-L. C.
Book details
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Publisher
-
Original text
Yes -
Language
French -
Original language
French -
Publication date
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Page count
150 -
Theme
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Collection
About the author
Jean-Luc Coatalem
Jean-Luc Coatalem, écrivain et journaliste, a publié notamment chez le même éditeur Mes pas vont ailleurs, consacré à Victor Segalen, prix Femina Essai et prix de la Langue française, et La part du fils, finaliste au prix Goncourt et au prix Renaudot.