L'École et les Défis de la modernité
La pédagogie et ses dérives, la question des mathématiques. Les conséquences sociales et politiques.
Robert Chièze
Selon la dernière évaluation des systèmes éducatifs conduite par PIRLS l’effritement de l’efficacité de l’école française semble s’être stabilisé, mais à un niveau très bas. Il est difficile de faire plus mal avec des investissements comparables à ceux des autres pays au même niveau de vie. Depuis les premières évaluations, il y a un peu plus de 20 ans, aucune réforme n’a réussi à véritablement endiguer cet effritement.
L’institution scolaire souffre d’un immobilisme pédagogique chronique et, contrainte de réagir face aux effets de la modernité sur les enfants, au développement de leurs résistances aux apprentissages scolaires, à l’évolution de leurs rapports à l’écrit, elle s’est égarée dans des compromissions touchant les exigences fondamentales de l’apprentissage de l’écrit et de l’accès au savoir. Des compromissions qui apparaissent de façon flagrante dans l’enseignement des mathématiques, dès l’approche du nombre.
En fait, l’effritement de l’école a réellement commencé avec les premières manifestations importantes de la modernité, notamment avec la pénétration massive de la télévision dans les espaces de vie. Mais c’est seulement après les premières évaluations internationales au début des années 2000 que l’institution l’a reconnu. Or, les dysfonctionnements chroniques de l’institution scolaire sont tels qu’ils impactent maintenant très sérieusement le fonctionnement du pays, notamment à travers les crise sociales et l’incapacité des élites à les anticiper.Book details
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